vendredi 23 mai 2014

Ciel qui fait chaud!...

Kep, Quarante degrés à midi depuis un mois et demi, c'est pénible certes mais la contre partie de cette punition quotidienne est, le ciel...., un incroyable ciel changeant, enflammé, détonnant, tendu, explosif, figuratif de tête de chien, fauve, loup,diable et cheval fou ou autres visions d’apocalypse qui feraient se pâmer Delacroix.... Plaisir des yeux assuré.

jeudi 22 mai 2014

Salle de bain yéyé...

La robe yéyé de la salle de bain du gardien de l'école "Jardin des langues" ne laisse personne indifférent surtout pas Smiss le gécko et Wesson la grenouille qui ne perdent aucun détail de ce futur piège à insectes et s'en délectent déjà. Le chat Boulette qui a l'habitude de s'endormir en plein élan et mon amie la vache indisciplinée étaient également de la partie et très attentifs à la construction. Mais installer la salle de bain fut un jeu d'enfant comparé à l'excavation et la construction de la fosse septique sous un cagnard de feu, une température moyenne de 38 et un taux d'humidité maxi. Au Cambodge, tout se fait à la main puisque les grosses machines n'existent que chez les grandes entreprises. Ces conditions hostiles qui ont abouti à une sorte d'aurore boréale ont plu aux fourmis qui bâtissent leur nid dans les manguiers. Elles alourdissent les feuilles de leur poids pour les faire ployer. Ensuite, elles les collent avec leur salive et fabriquent une pelote bientôt garnies de milliers d’œufs. Et donc, dur-dur de couler et porter les 6 couvercles béton armé de 100 bons kilos au dessus de la fosse mais, rien n'arrête nos bâtisseurs et nous n'attendons plus que l'eau qui, telle l'Arlésienne, se fait un peu désirer... Elle est pas magnifique notre salle de bain yéyé?...

lundi 12 mai 2014

Elégants fantômes...,

Soudain la lumière s'assombrit. Le ciel va éclater, des tornades de toute part nous avaler, des crabes géants sortis des abîmes nous broyer, des monstres hideux nous dévorer, nous emporter et pire encore, nous imiter... Voilà ce qu'il pourrait nous en coûter si nous continuons d'ignorer avec mépris et dans la plus totale indifférence, les villas fantômes de Kep que la végétation opulente de la forêt n'a pas achevé d'engloutir. Kep, petite station au passé florissant et dont on dit qu'elle était Le Touquet de l'Asie du Sud-Est. Partout, du quartier du Saravohan jusqu'à l'école du Jardin des langues, ces carcasses délabrées rappellent les sévices du boucher Pol Pot mais montrent aussi combien les architectes mandatés par la classe bourgeoise des années soixante avaient de talent. Bel alignement de poteaux, porte à faux aérien, rampe tendue, ligne horizontale dominante. Malgré leur état de dévastation, tout ce vocabulaire d'architecture moderne est encore bien lisible dans certaines de ces villas quand bien même elles sont perdues à jamais. Certaines, au moins quatre, n'ont rien à envier aux projets cubistes du Corbu ou de Mallet Steven et au moins deux parmi les plus belles pourraient être rénovées car, leur béton armé n'est pas altéré. Il est dommage que quelques riches investisseurs connaisseurs et adeptes du beau n'aient pas le droit de les réhabiliter à l'identique, puisque ces terrains sont en grand nombre inconstructibles et leur affectation visiblement gelée pour longtemps. Oui, dommage pour le plaisir des yeux et la sauvegarde des beaux objets de l'humanité. Architecture d'un passé feutré et cultivé qui malgré son état de ruine dame le pion avec insolence aux constructions actuelles voisines mi-pagode japonaise, mi temple d'ankor, mi Petit Trianon bref, style grand petit moyen comme dirait l'autre...

samedi 10 mai 2014

Et c'est reparti comme en 14...!.....

Quatre semaines. Il ne se sera passé que quatre petites semaines dont deux de vacances pour que les murs de l'école du "Jardin des langues" ne vibrent de nouveaux sous les coups de burins et les raclements de pelles des gens du chantier... Nous avons engagé la phase suivante, la construction de la salle de bain du gardien. Elle va se produire en deux temps: La mise en œuvre de salle d'eau et l'édification de la citerne sur sa structure, à 5 mètres de haut. Hisser ce machin d'une contenance de 5 tonnes une fois plein ne sera pas une mince affaire pour le serrurier chargé de construire cette petite tour. Revoilà nos amis donc animés du même entrain de construire et dotés comme toujours d'un équipement de très haut de gamme... Âpre a été la discussion du coût des tuyaux chez l'épicier du coin mais, entre bons voisins, nous avons pu nous entendre. Alors, les meules ont hurlé, les marteaux cogné, le mortier ciment de la gâchée gémi sous les revers de pelle. Avec la chaleur qui fait, cette salle de bain est un vrai cadeau pour Singoen le gardien. La chaleur attire aussi les cigales qui se réfugient dans la plupart des grands arbres entamant un vacarme à tout casser mais, le tumulte du chantier et le soleil mordant ne plaisent guère au copain de Wesson, scorpion noir dérangé et que le gardien va zigouiller à coups de bâton, puisque ici, il y a plein d'enfants qui courent pieds nus... A la vitesse où vont les maç0ns, ils auront terminé semaine prochaine.

lundi 5 mai 2014

C'est un fameux trois mât fin comme un oiseau etc...,

Voici quelques images prises le matin ou au crépuscule, au hasard de périples en campagne, en rizière, en mer, en vacances. Des photos d'habitat, de bateau, de gens qui travaillent au champ, d'enfants curieux, de poule qui guette des casseroles, des ananas prêts à être cueillis, de famille de pécheurs, de femmes toujours dignes, de crevaison et de moines pas rassurés. D'architecture traditionnelle, simple et de bon ton. Ici les masures les plus instables ou improbables sont toujours poétiques et les camions ante diluvien, toujours dépouillés..., pour le plaisir des yeux.